Paracha Beha'alotekha

Behaalotekha

Thème de la Paracha :

(Selon un commentaire tiré du livre « ‘Hok Le Israël », édition bilingue)

La Paracha commence par des événements heureux – la désignation d’Aaron pour l’allumage des lampes du candélabre, la consécration des Lévites, le sacrifice pascal, les nuées qui guident le peuple, les sonneries en fanfare et les déplacements en bon ordre des différentes tribus d’Israël rangés sous leurs bannières.

En revanche, la seconde moitié de la Paracha relate toute une série de fautes commises par une partie du peuple ou par des particuliers : le départ précipité du mont Sinaï, les récriminations contre la manne et les revendications du peuple provoquant le découragement de Moshé, la consommation des cailles qui fait un grand nombre de victimes et les paroles de médisance de Myriam et Aaron envers Moshé qui s’est senti obligé de se séparer de sa femme afin de rester cesse en communication avec D.ieu. Myriam et Aaron font valoir que la Tora ne prône pas l’abstinence et demande au contraire de sanctifier le corps dans la vie conjugale.

 

 

Message à tirer de la Paracha :

En fait, les différents épisodes racontés dans la Paracha, montre la difficulté du peuple à se maintenir, à longue échéance, au niveau spirituel requis pour être en phase directe avec la présence divine. Ils n’exigent pas une nourriture de roi mais des fruits et des légumes tout simples, symbolisant une vie ordinaire. La Paracha décrit donc l’évolution progressive du peuple qui doit passer d’une vie miraculeuse dans le désert à une existence autonome en Erets Israël.

Deux commandements figurant dans notre Paracha nous indiquent comment atteindre ce but :

  • L’allumage des lampes du candélabre : chaque juif a pour vocation d’être un candélabre faisant rayonner autour de lui sa flamme intérieure.

 

Il est écrit, au verset 4 du chapitre 8 du livre des Nombres (Bemidbar) :

   « vézé maassé hamenora… »  « Et voici la confection du candélabre… »

La Menorah avait sept branches, et le terme « וזה » (vêzé) dont la valeur numérique du mot (6+7+5 = 18) vient nous apprendre qu’elle avait une hauteur de 18 palmes. Le grand prêtre devait gravir (Beha’alotekha) des marches pour allumer les lampes. Ce même mot nous enseigne également que le grand prêtre devait allumer les mèches jusqu’à ce que la flamme  « monte ». Beha’alotekha évoque également l’idée de s’élever. Le verset nous révèle que cette mitsva allait procurer de l’honneur au peuple juif et rehausser son prestige aux yeux des nations.

Pourquoi sept lampes ? Cela évoque :

  • Les sept jours de la création,
  • Selon certains, ce nombre correspond aux sept luminaires (les plus proches de la terre) : Saturne, Jupiter, Mars, Vénus, Mercure, le soleil et la lune.
  • Les sept cieux.
  • D’autres associent ce chiffre aux sept nations que D.ieu chassera, à l’entrée des Bné Israël, dans le pays promis.  (Deutéronome, chapitre 7, verset 1).
  • Les « sept branches » représentent les sept sciences qui formaient tout au long de l’Antiquité le summum de la sagesse. Car il est écrit : « la sagesse s’est bâtie une maison, elle en a sculpté les sept colonnes. » (Proverbes, Michlei 9, verset 1). Les sept branches de la sagesse étaient : la théosophie, la philosophie, l’alchimie, l’astrologie, les mathématiques, la musique et les sciences naturelles. Ne nous étonnons donc pas à ce que les juifs excellent dans les sciences et les arts.

 

  • La célébration du second Pessah, pour ceux qui n’ont pas pu égorger et manger l’agneau pascal à la date voulue, parce que impurs au contact d’un mort, exprimant ainsi leur frustration de n’avoir pas pu accomplir la mitsva. La récrimination de ces hommes nous montre combien l’accomplissement d’une mitsva est importante. Que vient nous apprendre l’expression : « à la date voulue », c’est-à-dire, à date fixe. Cela nous apprend :
    • Que le sacrifice de l’agneau pascal devait se faire le 14 du premier mois (Nissan) et ce quel que soit le jour de la semaine, y compris le shabbat.
    • Que les personnes qui étaient impures à cette date, devaient attendre un mois avant de pouvoir accomplir la mitsva. Comment pouvait-on reculer de sacrifice pascal d’un mois entier ? Le Zohar répond : « c’est qu’Israël pose à la Chekhina une couronne de gloire pour Pessah, et cette couronne elle ne la retire pas avant 30 jours ; tout manifeste de la joie aux cieux et sur terre ; qui veut voir ce spectacle de joie le pourra jusqu’au 14 Iyar, après quoi les portes seront fermées ; ainsi celui qui est impur ou sur une route éloignée, fera-t-il diligence pour être en mesure d’offrir son sacrifice au 14e jour du mois d’Iyar. »

Puisse, par notre empressement et notre volonté d’accomplir les Mitsvot, montrant ainsi notre attachement à D.ieu, nous attirer la miséricorde divine et en conséquence l’arrivée du Machia’h rapidement. Amen.

 

Rédigé par Mr Gerard Dadoun le 06 juin 2017

 

 LECTURE DE LA TORAH SELON LA COUTUME CONSTANTINOISE RÉALISÉE PAR RUBEN ZERBIB

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