Paracha Nasso

Nasso

Thème de la Paracha :

La Paracha commence par la poursuite du recensement des familles de Lévy (fin de la Paracha Bemidbar), ainsi que l’organisation de leurs tâches.

Elle se poursuit par le passage relatif à la femme soupçonnée d’adultère. Au niveau de la cellule familiale, l’entente conjugale est parfois troublée par une inconduite de la femme qui suscite la jalousie de son mari.

Puis vient le passage relatif au Nazir : un individu se sent parfois obligé de faire vœu de Naziréat pour maintenir son équilibre moral et spirituel menacé par ses tentations.

Elle se termine par la bénédiction récitée avec amour par les Cohanim et la description des offrandes identiques apportées par les chefs des 12 tribus.

 

Message dégagé par la Paracha :

Nous voyons à travers le texte la puissance extraordinaire que possède la parole.

Accusations d’infidélité qui entraîne une procédure très complexe pour lever le doute. L’expression d’un vœu, par exemple lorsqu’il s’interdit par sa parole une chose autorisée par la Tora, alors cette chose devient un interdit de la Tora. Les Cohanim, qui ont vocation de paix, prononcent une bénédiction dictée par D.ieu.

De là nous constatons la grandeur de l’homme. Il peut avec la force de sa bouche s’imposer à lui-même de nouveaux commandements qui ne lui avaient pas été ordonnés, ou alors entraîner des choses négatives (application des règles de la Sota), ou positives (bénédiction venant directement de D.ieu).

Les jouissances de ce monde paraissent séduisantes, et sont souvent difficiles à repousser. « Les vœux élèvent une barrière protectrice » (Pirké Avot). Cependant, les Ecrits nous mettent en garde contre les vœux. En exprimant sa résolution, l’homme s’élève vers des sphères supérieures de l’intelligence. La où se situe la racine du libre arbitre. Et depuis là-bas, il reçoit la force pour réussir à surmonter les obstacles, grâce à ce que sa bouche a prononcé. Mais, même après, subsiste le libre arbitre avec toute sa force. Et il continue à le tromper, parce que cette influence est persistante. C’est la raison pour laquelle la Tora nous met fortement en garde de bien respecter et d’accomplir tout ce qui est prononcé par notre bouche. En formulant un jeu et en accomplissant immédiatement, on crée une distance entre soi-même et quelques envies, ce qui nous rapproche de D.ieu. Par exemple, le vœu de donner de la charité (tsedaka) représente une séparation. Parce qu’avec son argent on aurait pu acheter un bien et jouir de lui. Mais on a brisé son envie en donnant de son argent pour la bienfaisance. Cela correspond à se singulariser au moyen d’un vœu, et ainsi on mérite une compréhension des cieux, grâce à laquelle on peut se distancer des vanités de ce monde, et mériter la bénédiction de D.ieu. Amen.

 

Rédigé par Mr Gerard Dadoun le 29 mai 2017

 

 LECTURE DE LA TORAH SELON LA COUTUME CONSTANTINOISE RÉALISÉE PAR RUBEN ZERBIB

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